Spike Island, véritable Alcatraz irlandais
Spike Island quant à elle, au large de Cork, est certainement la plus impressionnante ; elle a été construite sur une île similaire à celle d’Alcatraz et est accessible uniquement en ferry depuis Cobh. Il faut bien compter un peu plus de 3 heures pour la visite, et le samedi des visites nocturnes sont proposées entre 19h et 21h30.
Aujourd’hui abandonnée – sauf aux touristes -, cette prison surnommée « l’Enfer de l’Irlande » fut également construite au 18ème siècle ; elle a reçu jusqu’à 2300 forçats. Profitons-en, les lourdes portes des geôles sont désormais ouvertes…
L’histoire de Spike Island a débuté officiellement au 7ème siècle avec l’implantation d’une communauté de moines. À croire que les saints et les méchants peuvent avoir de sérieux points de convergence (NDRL)… L’aménagement de l’île s’est poursuivie avec la construction d’une forteresse militaire en forme d’étoile. De longs tunnels mènent d’ailleurs à des batteries d’artillerie censées défendre ce passage stratégique.
Dans la prison elle-même, en dehors des plus anciennes cellules ou certains prisonniers étaient enchaînés à même les murs, d’autres plus contemporaines sont restées ouvertes jusqu’après l’indépendance officielle de la République d’Irlande pour abriter des membres de l’IRA. La fermeture eut lieu officiellement en 1985, mais Spike Island continua à accueillir de jeunes délinquants jusqu’en 2004.

Une exposition interactive montre les conditions de vie inhumaines de ces prisonniers d’antan, exilés de force parfois aux quatre coins du monde. Des indésirables, des émeutiers, des opposants, des indigents et de véritables brigands tout de même…
Si l’on évoque aucune histoire de fantômes ici, il faut bien avouer que l’atmosphère peut y être vraiment sinistre. Encore plus par jour de pluie et de tempête…